Le programme Coeur par Coeur est un des programmes phares de notre association, un programme qui s’avère être fondamental et crucial. Il a pour objectif de venir en aide aux enfants réfugiés à travers une assistance psychologique et médicale. Dès lors, grâce à vous, nous nous engageons pour soutenir des enfants au cas par cas, afin de pouvoir les accompagner de manière inclusive ainsi que de manière exclusive. Le but est d’améliorer la vie de ces enfants.
Vous vous souvenez de cette intervention d’urgence ?
Notre association s’est rendue au Liban qui est le pays comptant le plus grand nombre de réfugiés par habitant au monde. Environ 1,5 million de réfugiés Syriens et plus de 500 000 réfugiés Palestiniens.
Mohammad est un enfant Syrien qui a dû fuir la guerre et trouver refuge au Liban. Lors de sa fuite, il a malheureusement marché sur une mine et a perdu sa jambe droite.
Sa jambe gauche a subi de graves séquelles et malgré plusieurs opérations elle nécessite une opération supplémentaire sous peine de devoir l’amputé. Ce jeune cœur a eu besoin de soins médicaux et d’une prothèse pour sa jambe droite.
Une intervention d’urgence a été programmée pour sa jambe gauche afin d’aider cet enfant à pouvoir retrouver sa vie de petit garçon.
Mohammad est le cœur qui s’inscrit dans la lignée des autres cœurs déjà finalisés, en l’occurrence Habiba, Leyane, Saada et Rawan.
Objectif du projet d'assistance médicale
L’objectif premier de ce projet était de financer les frais médicaux nécessaires à la pose de la prothèse de l’enfant, afin de pouvoir lui donner la chance de se déplacer de façon autonome. Le but étant de soulager Mohammad mais également de s’assurer que l’assistance médicale qui lui soit offerte, lui permette de retrouver une mobilité et une autonomie en toute sérénité.
Ce projet s’est révélé spécial de par sa nature et sa complexité. Effectivement, à l’origine, le projet était basé sur le financement d’une prothèse qui pouvait lui améliorer sa condition de vie. Mais par la suite nous avons constaté que son état de santé et sa condition de vie pourraient être extrêmement plus graves si nous ne finançons pas rapidement son opération.
Ce projet avait pour but d’améliorer la vie de cet enfant et ainsi sauver la vie de Mohammad.
Une intervention chirurgicale d’urgence complexe
Le projet était divisé en deux parties entre l’opération chirurgicale et la pose de la prothèse de Mohammad.
L’opération chirurgicale
Mohammad avait ce qu’on appelle un osteomyelitis à la jambe gauche. Il devait donc se faire hospitaliser à l’hôpital de Beyrouth. Cela nécessitait une radiographie de sa jambe gauche, il devait également être opéré de cette même jambe pour nettoyer les plaies en profondeur et ainsi mettre en place un fixateur externe. Dès lors, tout cela a nécessité une hospitalisation pour deux semaines minimum sous antibiotique ainsi que 4 semaines de rémission à la maison ou à l’hôpital. À savoir que Mohammad et sa famille vivent dans un camp de réfugiés où les conditions de vie sont déplorables et totalement inappropriées pour un enfant nécessitant de tels soins.
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La prothèse
La deuxième intervention pour ce jeune cœur était donc la pose de la prothèse qui n’est pas des moindres. Le docteur a insisté sur le fait que la mise en place de la prothèse ne pourra se faire sans l’opération préalable. Il fallait donc compter 5 visites médicales sans inclure la vingtaine de séances de kinésithérapie.
Mohammad a eu besoin d’une première visite pour la mesure et le moulage de prothèse avec un système de caméra 3D, les séances de kinésithérapie, les visites pour l’ajustement et l’emboîture de la prothèse et pour finir, la pose finale.
Il fallait compter beaucoup de temps pour tout cela, de plus, Mohammad a eu besoin d’un déambulateur pour s’adapter à sa nouvelle prothèse. En effet, il était resté trop longtemps assis sans se lever car son autre jambe était trop douloureuse pour s’appuyer dessus.
Le déroulement du projet
Quelques jours avant l’opération chirurgicale, la famille de Mohammad a eu la chance d’avoir des papiers en tant que réfugiés politiques pour aller vivre en Allemagne. Nous avons donc fait le choix de déplacer l’opération chirurgicale dans la ville de Leipzig, ville ou la famille a pu trouver refuge.
Une équipe de notre association s’est rendue sur place afin d’organiser et d’accompagner la famille de Mohammad face à cette situation d’urgence. Nous avons donc trouvé un médecin réputé dans cette ville pour opérer Mohammad rapidement.
Suite à la première opération, le docteur a signalé la présence de 3 microbes empêchant de remettre la broche métallique et de refermer la plaie. Nous avons donc dû financer et mettre en place avec le docteur une nouvelle stratégie chirurgicale. Plusieurs rendez-vous supplémentaires ont eu lieu afin de nettoyer les plaies.
Ensuite, l’opération finale a pu être réalisée avec succès. En parallèle nous avons trouvé un prothésiste spécialisé pour nous fournir la prothèse pour Mohammad et commencer le processus de rééducation.
Le bilan du sauvetage de Mohammed
Cette action était une opération d’urgence qui a été très longue à mettre en place. Nous avons fait face à plusieurs difficultés qui ont pu nous déstabiliser à certains moments, mais nous n’avons jamais perdu de vue notre objectif. Nous sommes vraiment reconnaissants d’avoir pu changer la vie d’un petit garçon qui a vécu une terrible expérience, et cela grâce à vous.
En effet, malgré le montant important qu’il fallait réunir et les difficultés rencontrées, l’ensemble des donateurs ont répondu présent pour soutenir le projet et surtout le petit Mohammad, et cela en seulement une semaine.
Désormais, Mohammad a le plaisir et surtout le droit comme tout enfant de pouvoir marcher librement et sans difficultés. Nous avons pu sauver sa jambe infectée par des morceaux de métal dû à l’explosion et nous avons pu lui financer une prothèse qui pourra l’accompagner dans son développement.
Aujourd’hui grâce à l’empathie et la générosité des donateurs mais aussi grâce à la réactivité de nos équipes, Mohammad n’a pas perdu sa deuxième jambe mais surtout il peut à nouveau marcher. Alors, plus que tout, nous souhaitons vous dire merci.
